


L'activité scientifique, aujourd'hui, reste la référence en matière de pouvoir de l'homme sur l'univers entier et sur son semblable. Elle traduit du même coup la différence entre l'être humain et les autres. Faisant appel à l'ordre, la mesure, la conceptualisation, elle permet de rendre compte de notre capacité de transformer, de créer, de pouvoir reproduire et perfectionner davantage. Elle se construit et se situe, de ce fait, dans le cadre du cummulatif, de l'apprentissage.
Ce théorème est une propriété de géométrie euclidienne soutenant que dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse (côté opposé à l'angle droit) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés.
La frome la plus connue de ce théorème est: dans un triangle rectangle plan, le carré de la longueur de l'hypoténuse est égale à la somme des carrés des longueurs des côtés de l'angle droit.
La longueur renvoie au nombre réel sur lequel l'opération d'élévation au carré est parfaitement définie.
L'hypoténuse fait référence au segment de droite, objet géométrique pour lequel l'élévation au carré n'a aucun sens.
Soit le triangle ABC, rectangle en C. AB étant l'hypoténuse où AB=c, AC=b, BC=a; on aura donc: BC² + AC² = AB² ou encore a²+b²=c².
Le théorème de Pythagore permet, de fait, de calculer la longueur d'un des côtés du triangle rectangle, si l'on connait les deux autres. Ainsi:
si a=3 et b=4, la longueur c sera: a² + b² = 3² + 4² = 25; d'où c² = 25 donc, c = 5
L'ensemble des trois entiers naturels (3, 4, 5) représentant les longueurs des trois côtés d'un triangle s'appelle TRIPLET PYTHAGORICIEN.
II. Tenants et évolution du théorème de Pythagore
La propriété de Pythagore est connue bien avant la période historique de Pythagore.
La plus ancienne représentation de triplet pythoricien (triangle rectangle dont les côtés sont les entiers naturels) se trouve en Grande Bretagne sur des mégalithes (vers 2500 Av. J.C). On retrouve également la trace du triplet pythagoricien sur des tablettes babyloniennes (tablettes de Plimptom 322, vers 1800 Av. J.C); ce aui prouve que plus de mille ans avant Pythagore, les géomètres connaissaient l'existence de triplet pythagoricien.
Ce serait certainement du vivant de Pythagore que son nom serait assoccié à la propriété. La légende rapporte que Pythagore en fut si fier qu'il sacrifia aux dieux une hécatombe, c'est-à-dire cent (100) boeufs. L'école de Pythagore a été, peut être, la première à donner une preuve du théorème. Car, entre la découverte d'une propriété, sa généralisation et sa démonstration, il faut souvent attendre plusieurs siècles. Plusieurs développements ont eu lieu sur ce théorème depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
c²= (a-b)² + 2ab.
D'une propriété géométrique, le théorème de Pythagore prend un développemnt arithmétique avec la recherche de tous les triplets d'entiers associés aux trois côtés d'un triangle rectangle. Cette recherche ouvrira la porte à une autre : la recherche de triplet vérifiant l'égalité an + bn = cn.
Il existe encore de nombreuses démonstrations de ce théorème:
La démonstration de Leonard de Vinci et même celle du président américain James Garfield; il y a aussi le théorème d' Al-Kashi qui donne pour un triangle quelconque une relation.
Le théorème de Pythagore a été généralisé à d'autres figures et utilisé dans plusieurs domaines. Déjà, il a été annoncé par Euclide dans ses Éléments (Proposition 31 du livre VI): « Dans les triangles rectangles, la figure construite sur le côté qui sous-tend l'angle droit est égal aux figures semblables et semblablements décrites sur les côtés qui comprennent l'angle droit». Cette propriété permet de montrer que l'aire du triangle rectangle est égale à la somme des aires des lunules dessinées sur chaque côté de l'angle droit.
La propriété est utilisée en coordonnées cartésiennes dans un repère orthonormé où elle permet d'exprimer la distance entre deux points du plan...
Aujourd'hui encore, cette propriété est utilisée dans l'écriture vectorielle, dans un espace préhilbertien et même en géométrie non-euclidienne. La théorie a donc inspiré plusieurs démontrations. Elisha Scott Leonis en a réuni 370 dans son livre The Pythagorean proposition.
Bref, le théorème de Pythagore est une preuve palpable de la démarche scientifique. Car ce qui, depuis des millénaires avant notre ère, était sous la forme d'observation et d'expérimentation s'est élaboré en théorème à partir de Pythagore ( VI° siècle Av. J.C) pour inspirer plusieurs démonstrations et découvertes jusqu'à nos jours. La voie reste encore ouverte pour exploiter cette propriété ou ce théorème dans d'autres domaines comme dans l'espace physique, dans le monde des galaxies.
Sources:
1. Euclide, Éléments, Livre I, IV° s.
2. Eliane Cousquer, Le théorème de Pythagore, DUSQ, 1931.
3. Alexandre BOGOMOLNY, Proposition de 78 démonstrations différentes, 1938.
L'action d'observer a pris des formes diverses au cours de l'histoire de la science. Dans l'Antiquité, par exemple, Aristote observait la nature à l'oeil nu pour en déduire des connaissances. Dans la modernité, surtout avec la révolution copernicienne, il y a eu l'utilisation de lunettes astronomiques. C'est justement ce que Galilée a utilisé pour vérifier et confirmer la théorie de l'héliocentrisme, déjà formulée par N. Copernic. Avec l'Époque contemporaine, on assiste à l'utilisation d'autres instruments plus perfomants pour l'observation : radiotélescopes et télescopes spaciaux.
Les résultats de l'expérience concernent tout ce qu'on peut vérifier de manière mesurable d'un travail réalisé ou construit, de l'évolution de la matérialisation d'une hypothèse de départ.
Une théorie est une connaissance ou une idée spéculative souvent basée sur l’observation ou l’expérience, donnant une représentation idéale, éloignée des applications. Parfois le terme théorie est employé pour désigner quelque chose de temporaire. .....